En nous invitant dans le centre de pilotage d'une abeille – un minuscule cerveau d'une rare sophistication, nous apprenons que les abeilles savent reconnaître des fleurs et des visages humains, utiliser des nombres et des outils simples ; qu'elles ressentent des émotions et apprennent par l'observation. Elles sont dotées de ce qu'on peut appeler une forme de conscience, qu'il serait intéressant de redéfinir, tellement cela semble aller contre tout ce que nous avons supposé chez des animaux autres que les vertébrés. L'auteur détaille leur comportement instinctif et la manière dont leur évolution – en tant que butineuse qui voyage loin du domicile fixe – a pu contribuer à l'acuité de leur mémoire spatiale, à leurs dons de cartographe, et à leur capacité d'anticipation. Il partage avec nous les dilemmes éthiques qui se posent en laboratoire, les abeilles étant capables de ressentir et de penser, ainsi que le rôle des centaines d'espèces d'abeilles, pollinisateurs indispensables pour notre vie sur Terre, sentinelles de l'environnement et source d'émerveillement.